Soutenance de thèse de Julien Lepot

La thèse d'Histoire médiévale de Julien Lepot
intitulée
Un miroir au prince enluminé du milieu du XIV° siècle : l'Avis aus roys
sera soutenue publiquement
le 16 juin à 14h à l'amphithéâtre de l'IRD
(5, rue du Carbone, 45100 Orléans-la-Source)

Membres du jury
Directeur de thèse :
Rapporteurs :
  • Olivier Mattéoni, Professeur des Universités à l'Université Paris I - Panthéon Sorbonne
  • Frédérique Lachaud, Professeur des Universités à l'Université de Lorraine
Examinateurs :
  • Lydwine Scordia, Maître de Conférences à l'Université de Rouen
  • Corinne Leveleux-Teixeira, Professeur des Universités à l'Université d'Orléans
  • Michel Pastoureau, Directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études

Résumé
Contenu dans cinq manuscrits repérés à ce jour, l'Avis aus roys est un texte méconnu qui appartient au genre littéraire des "miroirs au prince" renvoyant à leur(s) destinataire(s) l'image idéale, exemplaire, du gouvernant. Librement inspiré du De regimine principum de Gilles de Rome et du Liber de informatione principum, l'oeuvre semble avoir été adressée à un jeune prince Valois, vers 1347, afin de répondre aux préoccupations du temps. Des incertitudes planent quant à l'identité de l'auteur et du commanditaire, les manuscrits restant discrets sur leur origine. Le futur Jean II le Bon confia peut-être la rédaction de ce traité au confesseur royal bourguignon Pierre de Treigny afin que ses jeunes fils se conforment à l'image du prince idéal. Le moment semble choisi : en plus d'être contestée, la dynastie Valois est alors en proie aux difficultés militaires. En réponse à la défaite de Crécy et suivant les réformateurs, l'auteur de l'Avis aus roys propose de mieux sélectionner les officiers de l'Hôtel, de renforcer la dignité du prince en même temps que son rapport à Dieu. Parmi les exemplaires de l'Avis aux roys, le manuscrit M. 456 de la Pierpont Morgan Library, datable du milieu du XIV° siècle, est le plus proche de la rédaction initiale et il est exceptionnel par sa richesse iconographique inégalée dans le genre littéraire des "miroirs". Dans ce codex, des artistes parisiens ont constamment cherché à mettre le corps royal en valeur, renforçant le caractère pédagogique du texte tout en donnant écho à l'actualité politique et militaire.